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Covid-19 : un guide de bonnes pratiques pour les livraisons

Transport - Route
30/03/2020
L’une des fiches pratiques diffusées par le ministère du Travail porte sur l’exercice de la profession de conducteur routier en pleine épidémie de covid-19.
Elle détaille les gestes à mettre en œuvre par les salariés et les artisans et dresse également une liste de préconisations à l'égard des employeurs, notamment celle d’en finir temporairement avec les relais de véhicules entre routiers, « dans la mesure du possible ».

Le ministère du Travail a mis en ligne, vendredi 27 mars après-midi, ses trois premiers guides sectoriels, dont l'un est destiné à préserver la santé du personnel roulant tout en permettant à leurs employeurs de continuer leur activité. Ce « kit de lutte contre le covid-19 », au contenu très pédagogique, est réalisé par « une équipe d’experts » et sans valeur réglementaire.

Il rappelle en première page que le virus survit quelques heures sur les points de contact comme les clés, les poignées de porte ou le volant d’un véhicule. D’où l’importance de consacrer une phase de préparation des véhicules assez longue avant et après toute tournée.

La préconisation principale consiste à attribuer à un livreur un véhicule, mais aussi les outils dont il se sert (diable, téléphone, transpalette, etc.) « dans la mesure du possible ». Si cela ne l’est pas, il faut désinfecter à chaque changement de conducteur l’ensemble de l’habitacle, mais aussi tous les outils susceptibles d’être manipulé par un salarié lors d'une livraison. Cette désinfection peut se faire avec « des produits d’entretien ou désinfectant courants », dit le ministère, sans en préciser la teneur.

D’autres conseils suivent, sur différents points, qui traitent de ce que le conducteur doit « absolument » emporter et du comportement à adopter pendant les chargements/déchargements :

-pour les chargements : si un arrimage est nécessaire, le conducteur doit être seul et s’assurer qu’il l’est.

-pour l’hygiène à bord : le conducteur doit être muni d’un kit « propreté » composé d’une réserve d’eau et de savon, de mouchoirs en papier ou de rouleaux de papier absorbant, de gel hydroalcoolique quand c’est possible, de lingettes, de sacs-poubelle et de papier toilette. A minima après chaque livraison, il doit se laver les mains, jeter les lingettes et autres mouchoirs utilisés pour ce faire dans un sac poubelle qui sera sorti du véhicule en fin de journée.

-pour faciliter la vie du conducteur : le salarié doit être doté d’un « moyen de communication portable avec chargeur ». Il doit, avant le départ, vérifier qu’il est bien muni des documents obligatoires, notamment de l’attestation dérogatoire de déplacement professionnel remise par son employeur. Il doit avoir ses propres repas.
La tournée doit être soigneusement préparée : elle doit indiquer les lieux possibles pour les pauses, les règles de fonctionnement des sites visités (existence d’une zone d’attente, mode de signalement du véhicule à l’entrée du dépôt…) les consignes données pour respecter les distances de sécurité avec le personnel du site. Si elle concerne la livraison de particuliers, le livreur doit partir avec l’ensemble des coordonnées des clients pour pouvoir tenir compte des consignes de sécurité qu’ils ont mis en place et leur adresser un message ou un mél avertissant du passage.

-pour faire face à une éventuelle panne : trouver un garagiste par les temps actuels relevant du miracle, le ministère préconise de prévoir un « kit de dépannage d’urgence » comme une bombe anti-crevaison pour les VUL. Aucune préconisation n’est faite pour les véhicules lourds, hormis celle de renforcer les vérifications techniques avant chaque tournée.

-chez les clients : le ministère conseille de rester dans sa cabine en cas de file d’attente et de respecter les consignes transmises par les chargeurs et/ou les destinataires. Les documents de transport ne pouvant plus être signés, le ministère du Travail déconseille l’utilisation de la signature sur l’écran d’un terminal et propose de la remplacer par « une photo du client avec son colis ».

Ce kit de lutte contre le covid-19 pourra être mis à jour en fonction de l’évolution des connaissances sur le virus. Parmi les prochaines productions du ministère du Travail, figurera bientôt une fiche technique destinée plus spécifiquement aux métiers de la logistique.

Source : Actualités du droit