L’indemnisation des souffrances endurées suite à un accident

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« Aux termes de leurs conclusions, les experts évaluent les souffrances endurées par le blessé sur une échelle de sept degrés (de 1 à 7 et éventuellement avec des demi-degrés).
 
Ce système d’évaluation chiffrée a remplacé celui des qualificatifs bruts (très légères, légères, modérées, moyennes, assez importantes, importantes, très importantes) qui était mal accepté par les victimes car elles le percevaient fréquemment comme une sous-estimation de leur douleur.
 
Les médecins employaient en effet ces qualificatifs qui devaient tenir compte de la nature du traumatisme constaté et de toute durée d’évolution des souffrances.
 
Or, il ne suffisait pas de se mettre d’accord sur une liste de qualificatifs, il fallait en outre que l’on puisse savoir à quoi ces qualificatifs correspondaient.
 
Il est évident, par exemple, que la douleur subie par des très grands blessés et notamment par de grands brules ne saurait être évaluée par un simple qualificatif, fût-ce « énorme » ou « exceptionnel ».
 
C’est pourquoi le Docteur Jean-Michel THIERY, ancien chef de clinique de la Faculté de médecine de Paris, avait bien voulu établir une classification (connue sous le nom de Barème Thierry) des souffrances endurées suivant la nature du traumatisme, qu’il avait réparties en cinq groupes (O,I,II,III,IV).
 
Ce barème a ensuite été revu par le Docteur THIERRY et le Docteur NICOURT, médecins experts, pour aboutir à l’échelle à sept valeurs préconisées par le ministre de la justice.

Cette échelle à sept degrés s'appuie sur des critères objectifs tenant compte de l'intensité et de la durée des souffrances, en classant les blessures les plus courantes sous des rubriques qu'ils ont affectées de qualificatifs représentant des degrés sur une échelle de gravité. » *

En toute hypothèse, en votre qualité de victime, vous devez envisager l’ensemble de votre dossier pour la reconnaissance de la totalité de vos préjudices avec un avocat habitué à ce type de saisine, de négociations et de combat.




* Max LE ROY, Jacques-Denis LE ROY, Frédéric BIBAL, L’évaluation du préjudice corporel, 21e édition LexisNexis